Développer. Partager. Prospérer. Voilà les objectifs du projet Connecteur d’opportunités de la SDC District Central. Après quelques années à se rendre sur le terrain pour identifier des opportunités d’affaires destinées aux entreprises du territoire, la SDC souhaitait présenter les portraits de maillages réussis. Ces derniers ont tous su favoriser le développement du District Central et faciliter la croissance économique de ses membres.

Mia van der Heyden et Marie-France Richard (SDC) et Chantal Bernatchez (Iso-Protek)

C’est en début d’année 2022 que la jeune pousse Iso-Protek a fait ses bagages afin de quitter Laval et d’emménager au District Central. « On avait de la difficulté à recruter de la main-d’œuvre, c’était plus facile de venir s’établir dans le quartier où il y a une expertise dans le textile », explique Chantal Bernatchez. Cette femme d’affaires, ingénieure industrielle de formation, est fondatrice avec son conjoint d’Iso-Protek, une entreprise d’économie circulaire qui fabrique des objets réutilisables à partir de bâches thermiques de conteneurs maritimes. « C’est l’équivalent de neuf piscines olympiques de matières résiduelles chaque année au Québec qui serait soit incinérée ou jetée », fait remarquer Chantal Bernatchez. À partir de ces pellicules résistantes et de grade alimentaire, donc de bonne qualité, qui recouvrent l’intérieur de conteneurs, l’entreprise offre une gamme de sacs thermiques réutilisables en modèle d’affaires B to C, comme des sacs thermiques à lunch, à vin, à bière, à dos. La jeune pousse aspire aussi à un modèle d’affaires B to B qui lui permettrait de remplacer les boites thermiques à usage unique qu’utilisent les compagnies de repas prêt-à-cuisiner. « Pour ce faire, il faut développer un service en logistique inversée et en nettoyage de sacs, ce que j’appelle une technologie propre. J’ai fait plusieurs parcours entrepreneuriaux pour y arriver, le tout sera finalisé d’ici la fin de 2023 », mentionne la fondatrice et vice-présidente d’Iso-Protek.

Femme de réseau et de collaboration, Chantal Bernatchez se réjouit de projets tels que le Connecteur d’opportunités. « Je crois à la force des réseaux et des maillages, et ça m’a vraiment allumée. » Lors d’une première rencontre exploratoire entre la SDC District Central et l’entrepreneure, le volet de la recherche de financement pour la production de produits et l’automatisation sont abordés. « L’enjeu numéro un quand tu es en affaires, note Chantal Bernatchez, c’est les ressources financières. On a donc eu un premier maillage avec Julie Bélisle, du Groupe Conseil PME et sa sous-traitante Hélène Collette. » Cette dernière accompagne Iso-Protek dans la recherche du financement, la conception du plan d’affaires, la stratégie de développement, le plan financier et le plan commercial. « Ce sont des outils que j’avais déjà commencé à mettre en place, mais étant ingénieure, je ne suis ni comptable ni professionnelle en marketing. J’aime donc m’entourer de ressources expérimentées », ajoute la fondatrice. Julie Bélisle la met ensuite en lien avec Julie Paquin de Pro Gestion pour la recherche et le développement (R&D). « Dans notre projet, il y a beaucoup de R&D pour démontrer la qualité de nos produits », souligne Chantal Bernatchez. Depuis, des partenariats avec des Centres collégiaux de transfert de technologie sont en branle, ils permettront en partie de financer la R&D. Iso-Protek compte aussi postuler prochainement au concours de l’organisme d’accompagnement entrepreneurial Esplanade en vue de son accélération et de sa croissance. « On continue l’aventure! », lance la fondatrice, qui a remporté ce concours par le passé pour une autre entreprise d’économie circulaire.

Celle qui entamera au printemps 2023 l’an 3 de son entreprise est plus que satisfaite du quartier où elle évolue désormais. « Il y a toujours des trésors cachés autour de nous, un écosystème. Cela permet de se créer de la business entre nous. C’est le principe même de l’économie circulaire. Et avec la SDC, ça a été une connexion directe avec ma réalité d’affaires particulière. Je me suis sentie comprise, écoutée et surtout bien accompagnée. Le lien est vraiment naturel, solide et durable. Très rapide aussi! Aussitôt qu’on a enjeu, ils nous aident à trouver le secteur ou la ressource qui y répondra », termine la femme d’affaires qui a le vent dans les voiles… ou plutôt dans les bâches!

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Article écrit par Elizabeth Pouliot