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novembre 24, 2022

Trois gares en plein cœur d’un quartier d’affaires en effervescence

 

Le District Central est un quartier situé au carrefour de plusieurs infrastructures de transport collectif : trois gares de train de banlieue, deux stations de métro et, bientôt, une station du Réseau express métropolitain (REM) à proximité. Déjà un quartier d’affaires effervescent, ces infrastructures ouvrent la porte à le dynamiser davantage, en créant un véritable milieu de vie citoyenne, d’affaires et communautaire.

Tablant sur ces atouts, la Société de développement commercial (SDC) District Central, catalyseur et porte-voix de la communauté d’affaires d’Ahuntsic-Cartierville à Montréal, propose une vision intégrée du développement du secteur, allant au-delà de la mobilité urbaine en englobant des pôles majeurs d’activité tout en s’appuyant sur des axes concrets favorisant le succès du projet à long terme.

 

 

Connecter les gens

Le District Central, un quartier dynamique de trois kilomètres carrés au fort potentiel de densification. Dans moins de vingt ans, d’ici 2040, on estime qu’il pourrait comprendre 40 000 travailleur-euses et 21 600 résident-es, qui effectueraient 147 000 déplacements quotidiens. C’est dire que le secteur est un pôle d’emploi majeur à Montréal, mais aussi un milieu de vie dynamique en devenir qui nécessite un développement urbanistique encore plus fort pour assurer son avenir.

Le quartier compte également trois gares de trains de banlieue, deux stations de métro et, éventuellement, à proximité d’une station du REM. C’est dire qu’il y aura un « hub » de transport extrêmement porteur, à la fois pour les résidents et les entreprises. L’objectif de la proposition de la SDC est à cet égard de bonifier et de dynamiser la connexion du territoire, et donc le milieu de vie du District Central. Cette vision est arrimée, notamment, par la création d’une « Aire TOD » (Transit-Oriented Development) proposée au début des années 1990 par l’urbaniste Peter Calthorpe (cf. Carlton, 2007). Le concept d’une Aire TOD est de favoriser l’utilisation des transports collectifs par l’aménagement des zones résidentielles et d’activités économiques afin qu’ils soient accessibles à distance de marche par les résident-es et travailleur-euses. Cela doit permettre, à terme, à ces derniers d’avoir accès à leurs lieux de travail ou de consommation et, inversement, à attirer les personnes désirant y consommer ou y travailler.

Cette « connexion du territoire » dépasse grandement la simplification de l’accès aux transports collectifs. Elle vise à connecter les gens au sein d’une communauté et favoriser la dynamique territoriale d’un quartier. La vision mise de l’avant par la SDC et sa communauté vise également à favoriser l’appropriation territoriale par la création de trois pôles interagissant entre eux (Pôle central, Pôle Saint-Laurent et Pôle de divertissement). La création de ces noyaux favorisera à terme les déplacements actifs des résident-es, créant ainsi des expériences au cœur de lieux animant la vie économique, sociale, culturelle et communautaire du quartier. La connexion territoriale sera, à cet égard, fondatrice d’une véritable dynamique urbaine du quartier.

 

 

Tisser le territoire

Cette connexion territoriale devra reposer sur plusieurs socles de développement urbanistiques majeurs, qui dépassent le simple accès aux transports collectifs, bien que ces derniers en constituent la colonne vertébrale. Ces axes proposés par la SDC sont interreliés et visent à générer des impacts positifs pour la dynamique socioéconomique du quartier.

L’un des piliers majeurs de cette vision est évidemment la mobilité, et plus spécifiquement sa « transversalité », c’est-à-dire la fluidité des usages de l’utilisation des transports collectifs, à échelle humaine, en s’assurant autant de considérations pragmatiques comme la sécurité des usagers piétons ou cyclistes ou de l’intégration de la station du REM que de l’adaptation à notre nordicité. Mais c’est aussi favoriser la compacité et la mixité des usages du parc immobilier en développant une proportion plus importante du résidentiel tout en tablant sur la prédominance des usages commerciaux et industriels, base du pôle emploi du District central. Cela ne peut être réalisé que par une intégration dynamique et harmonieuse de la mixité urbaine sur l’ensemble du territoire.

Ces considérations pragmatiques, voire utilitaires, ne peuvent faire l’économie d’une vision plus large de la vitalité du quartier. À cet égard, la proposition de la SDC intègre des considérations élaborées sur le développement de la communauté, en misant sur le développement du terrain vacant 50-150 de Louvain Ouest de 650 000 pieds carrés situé en plein cœur du District Central. Un lieu qui permettrait à tous les citoyens et les citoyens corporatifs d’y converger, d’y vivre, d’y travailler et de s’y divertir.

Tout ceci devrait s’inscrire dans la monumentalité du quartier, créant une identité particulière et attractive, qui serait complétée par un espace vert d’envergure. Ce dernier s’inscrirait dans une trame verte, s’inscrivant, par exemple, dans un réseau de parcours entre plusieurs espaces verts dynamisant la vie communautaire.

Au final, l’objectif serait de créer un tissu urbain qui conjugue autant la mobilité des gens que leur vie ancrée dans le développement de la dynamique socioéconomique du quartier. Tisser le territoire, développer la connexion territoriale, c’est, à terme, semer les germes de l’essor d’une communauté à échelle humaine.

 

 

Créer une communauté

La vision concertée proposée par la communauté du District Central cherche donc à offrir autant aux citoyen-nes qu’aux travailleur-euses qui y passent leurs journées, un milieu de vie dynamique et invitant. Y vivre, y travailler ou y consommer, c’est contribuer à créer une communauté dynamique autant que pérenne.

Les trois gares, les deux stations de métro et, à proximité, une station du REM du District Central constituent le terreau dans lequel s’épanouira le futur du quartier. En allant au-delà des considérations de mobilité active et en y intégrant une planification globale, ce projet pourrait à terme assurer un développement communautaire pérenne. Car le substrat urbanistique d’une Aire TOD c’est aussi, sinon d’abord, s’assurer du développement à échelle humaine d’un quartier.

Un défi majeur auquel font face nos villes est ce développement. Car il faut bien admettre que la concurrence est vive. Les développements immobiliers clefs-en-main dans les banlieues rapprochées des métropoles pèsent lourd dans la balance. En revanche, les métropoles comme Montréal ont justement un atout de taille en tablant sur le potentiel de développement de la dynamique de leurs quartiers et particulièrement en s’appuyant pour se faire sur leurs infrastructures et leurs équipements existants ou en cours de développement.

À cet égard, en s’appuyant sur ses actifs présents et à venir, le District Central mise sur ces atouts pour dynamiser à la fois sa vie communautaire et l’effervescence acquise de ses acteurs économiques. En mettant de l’avant des pôles de développements intégrés l’un à l’autre dans une logique de connexion territoriale, cela lui permettra de contribuer à continuer de faire de Montréal une métropole nord-américaine du 21e siècle, pour reprendre les mots de Calthorpe (1993). Une vision urbanistique qui s’ancre dans une vision communautaire, économique et écologique. Ces trois éléments sont indissociables l’un l’autre. La mobilité des travailleur-euses, des citoyen-nes et des commerçant-es s’épanouit grâces aux infrastructures et aux équipements urbanistiques. Le District Central possède, dans la vision de la SDC, les actifs-clefs pour accomplir ces objectifs.

 

Un village urbain

Dynamiser et développer un quartier d’affaires et de vie, c’est créer un village urbain. L’entrée de plain-pied dans le futur du 21e siècle pour une grande ville repose d’abord sur l’interconnexion territoriale de plusieurs de ces pôles, de ces villages urbains. Plus précisément, de places de villages, comme celles qu’a vu l’Europe se développer à compter du Moyen Âge. Places de marché, places d’échanges culturels mais aussi places de vie communautaire.

Au final, il s’agit de développer, voir de créer, des espaces de vie qui répondent à des exigences d’interrelations et d’échanges de toutes sortes. Le District Central cherche, somme toute, à devenir ce lieu en tablant sur ses actifs.

 

Références

Calthorpe, Peter (1993), The Next American Metropolis : Ecology, Community, and the American Dream, Princeton, Princeton Architectural Press.
Carlton, Ian (2007), Histories of Transit-Oriented Development : Perspectives on the Development of the TOD Concept, Berkeley : Institute of Urban and Regional Development, University of California.

 

Ecrit par Ianik Marcil

Ianik Marcil est un économiste indépendant spécialisé en développement économique régional, innovations technologiques, justice économique et économie de la culture. Auteur de centaines d’études et analyses au cours des vingt-cinq dernières années, il a travaillé auprès de ministères, organismes publics, entreprises privées et organismes communautaires. Régulièrement sollicité par les médias, il est en outre auteur de plusieurs livres, chroniqueur et conférencier.

 

 

 

– Cet article a été publié par L’Association Québecoise des Transport dans la revue Routes et Transports, Volume 51, No.2, Automne-Hiver 2022-2023.  Pour le consulter >>

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