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novembre 25, 2019

Terra Café : le goût des autres

Chez Terra Café, tout est affaire de goût. Celui du café, bien entendu, dont cette entreprise du District Central est une fervente ambassadrice, mais aussi celui de la famille et du travail bien fait. Très attaché à la qualité de ses produits, Carlo Granito, son fondateur, l’est tout autant au respect de ses fournisseurs. Nous avons rencontré cet entrepreneur passionné doublé d’un humaniste.

Il faut se méfier des apparences. Le dicton pourrait s’appliquer à Terra Café, dont la façade ordinaire cache une entreprise bien établie et respectée dans son domaine, le café, qui représente une grande partie de son chiffre d’affaires. Il ne faut pas longtemps pour comprendre qu’ici, au 290 Port-Royal Ouest, dans une rue soumise à la discrétion, on a affaire à des passionnés et de fins connaisseurs qui misent tout sur la qualité de leurs produits. Une véritable marque de fabrique. Mieux, une philosophie.

 

Le goût des valeurs

Cette persévérance dans la qualité donne toute sa saveur à l’œuvre de Carlo Granito, qui a bâti et façonné une compagnie à son image et refuse de trahir ses valeurs sur l’autel du profit. Ce serait mal connaître le boss, fils d’une Québécoise et d’un Italien prénommé Pascale, exportateur en son temps de produits fins italiens via la bannière Napoli Importing, qui lui a transmis la passion du commerce et le goût du travail bien fait. Lorsqu’il s’est mis à voler de ses propres ailes, en 1978, Carlo avait une idée bien précise en tête : « Je voulais créer une entreprise avec des valeurs humaines élevées et des produits haut de gamme. C’est beaucoup plus facile de vendre quelque chose que l’on aime… » Les efforts accomplis auront été à la hauteur du défi à relever. Quarante et un ans plus tard, l’objectif a été atteint. Une fierté pour le dirigeant, dont la volubilité trahit une passion intacte.

 

 

Le goût de la famille

La première chose qui saute en yeux en visitant cette entreprise d’une trentaine d’employés, c’est sa dimension familiale. L’ombre du père de Carlo plane dans cette bâtisse de quelque 20 000 pieds carrés qui fut autrefois le siège de Napoli Importing. Son héritier y a installé Terra Café en 1984, après quelques années passées dans la ville de Saint-Laurent. Aujourd’hui, il veille au grain en compagnie de son épouse Julie, qui occupe le poste de vice-présidente. Dans l’organigramme tissé serré de cette compagnie, on trouve aussi la plus jeune fille de Carlo, Aimée, destinée à prendre la relève, qui est allée approfondir ses connaissances sur les produits en Europe et en Asie. Son conjoint, John Roveto, occupe pour sa part un poste très sensible, pour ne pas dire stratégique : la torréfaction ! Rien n’est laissé au hasard par l’ancien barista devenu formateur, qui supervise cette étape cruciale de la caramélisation des grains de café, où l’humain dicte encore sa loi face à la machine. Dans ce registre, Terra Café possède sa propre méthode. « On refroidit notre café à l’air et non à l’eau froide pour ne pas atténuer la saveur du café », précise Carlo, qui a lui-même formé son gendre à ce processus complexe et élaboré sa propre technique de torréfaction, TAG (Torrefazione Artiganale Granito), acquise après de longues années d’expertise. « Elle permet de griller le café d’origine unique au maximum du potentiel qu’il peut offrir, c’est-à-dire la caramélisation complète des sucres contenus dans ses grains », peut-on lire sur le site de Terra Café.

 

 

Le goût du sur-mesure

Pour garantir la fraîcheur de ses produits, destinés à une clientèle essentiellement professionnelle (cafés, restaurants, hôtels, grandes surfaces…), localisée en grande partie au Québec (mais aussi en Ontario, dans les Maritimes, aux États-Unis et en Australie), Terra Café privilégie le sur-mesure. « On fait de la torréfaction fraîche, sur commande, car le café vieillit très rapidement. Une fois torréfié, il est expédié dans les 24h au détaillant. » L’entreprise met d’ailleurs un point d’honneur à rappeler à ses clients, commerciaux comme particuliers, l’utilité de congeler le café pour maintenir la quintessence de son arôme. « On estime à un mois sa fraîcheur optimale. » Passé ce délai, le café ne finit pas à la poubelle pour autant. « Il a perdu de sa saveur, mais il est encore bon à consommer. » Les invendus sont distribués à des organismes de bienfaisance. Car si la qualité est sacrée aux yeux de Carlo Granito, la lutte contre le gaspillage l’est tout autant. « On veut avoir le moins de pertes possible », insiste-t-il. Un message qu’il ne se prive pas de répéter à ses différents partenaires, sensibilisés à la nécessité de commander les bonnes quantités pour éviter la gabegie. Vous ne verrez pas non plus de capsules dans la boutique de Terra Café. Une hérésie aux yeux du dirigeant, qui égratigne ce qu’il considère comme un « désastre pour l’environnement ».

 

 

Le goût des autres

Il y a une dernière chose qui frappe quand on rencontre Carlo Granito. Son côté humaniste. Pas question pour lui de tirer profit de fermiers surexploités et mal rétribués. La création de la fondation Humaniterra participe à cette volonté de veiller au bien-être des cultivateurs. Une partie des revenus est reversée à des organismes humanitaires sans but lucratif locaux et étrangers, qui visent, entre autres, à améliorer les conditions de vie des producteurs – une trentaine à travers le monde – qui collaborent avec Terra Café. L’entreprise montréalaise va même jusqu’à acheter des certifications UTZ pour ceux qui n’en ont pas les moyens. « Cet organisme indépendant s’assure que les acheteurs répondent au besoin des cultivateurs, et que ces derniers adoptent des pratiques agricoles durables », précise sur son site la compagnie, qui vend et loue également des équipements haut de gamme apportant leur écot à l’expérience d’un bon café. Les amateurs de cacao et de thé, proposé dans des mélanges innovants sous une marque maison (Thé Ariel), y trouveront aussi leur bonheur. Avec là encore le souci de la qualité.

 

 

Terra Café et thé Ltée, 290 rue du Port Royal Ouest. Tél. (514) 381-2571  / www.terracaf.ca

Article écrit par Olivier Pierson

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