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mars 14, 2025

Droits de douane : Mélanie Joly répond aux questions des entreprises du District Central

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Mélanie Joly, députée d’Ahuntsic-Cartierville et ministre des Affaires étrangères du Canada, est venue discuter des droits de douane américains avec un groupe d’entrepreneurs du District Central. Organisée en collaboration avec la Société de développement commercial District Central (SDC) et tenue dans ses bureaux, cette table ronde économique de plus d’une heure a permis aux entrepreneurs d’exprimer leurs préoccupations et de poser des questions.

Pas moins de 11 entreprises – CanadaWide Fruits, Eliza Faulkner, Les Spiritueux Iberville, Louvia Uniformes, Maison Marie Saint Pierre, Matelas Sélection, Nanogrande, Simplex location d’outils, Terra Café & Thé, Yves Martin sous-vêtements, CGS Québec Inc. – ont répondu présentes pour cette rencontre qui s’est organisée rapidement, en plein vendredi de la semaine de relâche. C’est que les préoccupations et les questions sont nombreuses chez les gens qui font des affaires avec les États-Unis. Notons que le tissu économique du District Central est composé notamment de 941 manufactures urbaines, distributeurs et grossistes, qui subissent ou sont susceptibles de subir les impacts directs de cette guerre commerciale qui sévit.

Se disant très consciente de toute l’anxiété qui est générée par ce qui se passe au sud de la frontière, Mélanie Joly a voulu brosser un portrait de la situation le plus précis possible, même si tout peut toujours changer selon l’humeur du président américain. « Il y aura du chaos qui viendra des États-Unis pour les quatre prochaines années », a-t-elle affirmé.

Mais, le gouvernement canadien défendra les emplois et l’économie canadienne, a assuré la ministre. « Parce que 25% de droits de douane, ça veut dire presque 1,5 million de pertes d’emplois, un taux de chômage qui passe de 6 à 12%, un dollar qui s’écrase. Donc, c’est existentiel. »

Elle est convaincue que les droits de douane que le Canada impose aux produits américains en guise de riposte sont importants pour créer du mécontentement dans la population aux États-Unis et ultimement, faire entendre raison au président des États-Unis. « Le Canada est le plus grand client des États-Unis et de loin, a-t-elle précisé. Nous achetons plus des Américains que la Chine, le Japon, la France et la Grande-Bretagne réunies. Ce sont des millions d’emplois aux États-Unis qui sont aussi en jeu. »

Application des droits de douane

Pour le moment toutefois, les droits de douane américains sont une réalité et les entreprises présentes avaient plusieurs questions sur leur application. Sans expliquer les détails de leur mécanique, la ministre a insisté sur l’importance, pour les entreprises canadiennes, de faire les démarches pour exporter sous l’accord de libre-échange Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM). Ces produits sont exemptés de droits de douane de 25% jusqu’au 2 avril.

« Je pense que la stratégie du secrétaire au commerce de Donald Trump est de garder l’exemption pour les produits exportés sous l’ACEUM, mais d’augmenter les droits de douane pour les autres, et ce, pour tous les pays du monde, a indiqué Mélanie Joly. »

Mais, elle n’a pas nié l’incertitude en ajoutant qu’à la fin, « il y a une personne qui décide, est c’est Trump. »

Plusieurs questions portaient aussi les produits américains sur lesquels le Canada impose des droits de douane. Pour ceux qui doivent entrer en vigueur le 2 avril, la ministre a mentionné que des consultations sont en cours pour déterminer ce qui sera inclus.

Pour ceux qui sont imposés depuis le 5 mars et le 13 mars, les entreprises peuvent déposer une demande de remboursement des droits de douane dans certains cas, par exemple s’ils ne peuvent pas s’approvisionner dans un autre pays que les États-Unis.

« On ne veut pas que les droits de douane imposés aux produits américains augmentent l’inflation au Canada », a affirmé Mélanie Joly.

 

Développer de nouvelles relations d’affaires

Lors de la rencontre, plusieurs représentants d’entreprises ont aussi manifesté le besoin de développer d’autres marchés que les États-Unis.

Mélanie Joly a mentionné que le Canada travaille déjà à lever les barrières tarifaires interprovinciales et que le Canada a des accords de libre-échange avec tous les pays de G7, avec l’Union européenne et avec plusieurs autres pays.

« Le problème, c’est que les entreprises ne le savent pas nécessairement et il n’y a pas tant de missions commerciales qui sont organisées dans ces pays, a-t-elle indiqué. Il faut développer des réseaux d’affaires dans ces pays et je pense qu’on réalise actuellement l’importance de réduire la dépendance avec les États-Unis. »

 

Aide gouvernementale

Des questions ont aussi porté sur le programme de 5 milliards du gouvernement canadien pour aider les entreprises exportatrices à affronter les défis économiques actuels.

« La directive a été envoyée à Exportation et développement Canada (EDC) et à la Banque de développement du Canada (BDC) de donner accès à plus de liquidité et d’alléger les conditions d’emprunt », affirme Mélanie Joly.

Elle a aussi précisé qu’il y a eu un élargissement des conditions de l’assurance-emploi afin d’éviter des licenciements.

« C’est certain qu’il y aura aussi un peu d’aide sectorielle, mais il ne faut pas s’attendre à voir le gouvernement dépenser autant que ce qu’il a fait pendant la COVID-19 », a-t-elle affirmé en précisant que le plan de match du gouvernement en matière d’économie sera certainement la question de l’urne lors de la prochaine élection.

Faits saillants - rencontre entre Mélanie Joly et les entreprises du District Central

Que retenir de la rencontre de Mélanie Joly, députée d’Ahuntsic-Cartierville et ministre des Affaires étrangères du Canada, avec 11 entreprises du District Central ?

1- Pour éviter d’avoir à payer des droits de douane de 25% jusqu’au 2 avril – tout en espérant que cette menace tombe d’ici là – faites les démarches pour exporter sous l’accord de libre-échange Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM).

2- Vérifiez si les produits que vous importez des États-Unis sont assujettis aux droits de douane imposés en guise de riposte par le Canada depuis le 5 mars et le 13 mars. En cas de problème, par exemple si vous ne pouvez pas vous approvisionner dans un autre pays que les États-Unis, voyez si vous pouvez demander un remboursement des droits de douane.

3- Réduisez votre dépendance au marché américain pour l’exportation en prenant connaissance des différents accords de libre-échange que le Canada a signé à travers le monde.

4- Gardez l’œil ouvert sur l’aide annoncée par le gouvernement du Canada, notamment le programme de 5 milliards pour aider les entreprises exportatrices à affronter les défis économiques actuels et l’élargissement des conditions de l’assurance-emploi pour éviter les licenciements.

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